12 déc. 2009

Les cycles du lit conjugal ou le ticket d'entrée pour de la couchette excitante

« Le couple est une réunion de deux personnes qui font rarement la paire »


- Adrien Decourcelle

Quand l'un veut, l'autre ne veut pas, quand l'un somnole, l'autre examine ses chances d’obtenir sa petite douceur. Au chat et à la souris, on joue, inversant les rôles du désir et du désintéressement. Eh oui ! c’est toujours ainsi, quand nous sommes prêtes à la moindre bassesse pour obtenir satisfaction tellement nos glandes nous transforment en des avides de sexe, nos chéris, eux, pensent davantage à leur dernier match de football sur leur X-Box qu’à venir entre nos reins. Puis quand c’est le tour de nos chéris de vouloir se tremper le biscuit à toute heure du jour et de la nuit, nous songeons à devenir des sœurs cloîtrées… Heureusement, il y a aussi des périodes où les deux veulent se conjuguer au même moment et pendant lesquelles ils dansent le même tango. Donc, quand la flamme de notre désir est vivante des deux bords simultanément, les frivolités se perpétuent à un rythme effréné et avec un bonheur incommensurable. Les positions sexuelles y passent toutes, et cela, urbi et orbi où on peut. Puis soudain, sans crier gare, encore qu’il y a fort à parier que c’est le stress du métro-boulot-dodo qui en est la cause, rapplique le cycle du pétiole du chéri qui s’étiole ou bien celui de l’entrecuisse de madame qui se met en mode débrayage.

Voilà un bon résumé des cycles du lit conjugal.

Néanmoins, malgré les frustrations qu’on peut parfois avoir au lit, vive le couple ! Au moins, contrairement au célibataire qui impose l’obligation de se montrer toujours sous son meilleur jour pour baiser, nous les duos immuables, avons l’avantage d’avoir quand même du sexe sans avoir à devoir respirer jour et nuit le sex-appeal. Et, comme dirait Doryane (bien que même à l’agonie je l’imagine mal débraillée), révéler toujours son bon côté, ça épuise !


- Les filles, ne trouvez-vous pas que c’est dans la trentaine que les hommes et les femmes se rejoignent dans leurs besoins d'activités sexuelles ?
-T’as raison, Jany. Ils se laissent davantage toucher par la tendresse quand leur vaillant prend la trentaine et nous on a enfin appris à concentrer notre plaisir sur nos organes génitaux, nous communique Doryane.


Le couple et le sexe, parfois, c’est pour les deux simultanément la fête et voire même l’orgie. D'autres fois, le couple et le sexe c’est l'un qui a plus envie de faire plaisir que d’en avoir et l’autre qui a plus envie d’en avoir que d’en donner. Quelquefois même, le couple et le sexe c’est du gros somnifère ; soit parce que tous les deux on n’est pas sur la même longueur d’onde, soit parce que nos regards ne se sont pas trouvés cette fois-là. Le désir fluctue et c’est normal. De temps à autre, qui n’a pas déjà fait l'amour alors qu’il avait la tête ailleurs ou encore les réserves à plat ?


- Moi, balance Sabrine, ma relation avec mon chum manque d’intimité. Entre ses veillées de gars, les soupers avec la belle famille et les fins de semaine chez son cousin, il ne nous reste pas grand temps pour le bon sexe.
- Pourtant, on dit que pour avoir envie d'une chose il faut d'abord y penser. Tu sembles avoir plein de temps pour en rêver depuis que t’es en congé pour ta grossesse, grommelle Doryane. Une chose est sûre, à ta place, j’aurais eu milles occasions pour anticiper une baise de rêve avec ton beau barman !
- Justement, j’ai tellement de temps pour fantasmer que je finis par trouver ça meilleur quand je divague que lorsqu’il m’astique son asticot.
- Oh ! Clame Doryane. Tu ne m’avais pas dit qu’il était chichement appareillé !

Avec l’air que nous affecte Sabrine, on comprend vite qu’elle ne sait pas qu’un asticot c’est l’équivalent de brindille. Et voyant qu’elle n’a pas du tout envie d’élaborer sur le sujet, comme d’habitude, Clara sauve Sabrine d’une pénible chamaille avec Doryane et nous déclare :

- Si le désir sexuel découle de la qualité de la relation du couple, mon ménage va alors fichtrement mal !

Aucun commentaire: